Chercheuses et chercheurs associés au CRFJ

Frank ALVAREZ-PEREYRE

Directeur de recherche émérite au CNRS, Frank Alvarez-Pereyre relève du laboratoire Eco-Anthropologie (Muséum national d’histoire naturelle, CNRS et université Paris-Cité). Ses disciplines de référence sont la linguistique et l’anthropologie. De par ses travaux, il s’inscrit systématiquement dans ces disciplines frontières que sont l’ethnolinguistique, l’ethnomusicologie et l’anthropologie juridique et du droit. Ses domaines de recherche au long cours sont, d’une part, l’interdisciplinarité, abordée d’un point de vue épistémologique (nombreux ouvrages et articles parus, enseignements et séminaire toujours actuels et préparation d’un ouvrage collectif), mais sur le terrain ; d’autre part, les traditions monothéistes, abordées sous différents angles (droit interne, liturgies, rituels, traditions internes d’étude, langues…). Les travaux de Frank Alvarez-Pereyre ont été majoritairement consacrés à différentes thématiques relevant de l’anthropologie juridique et du droit. Il s’agit en l’occurrence : 1) d’une contribution frontale (à teneur essentiellement linguistique) à une recherche consacrée au crime d’écocide en droit international et en droit français, financée par le ministère français de la justice ; 2) d’une mise en écho entre la problématique de l’écocide considérée comme défi de société et le texte biblique (tradition hébraïque et juive) souvent sollicité pour justifier ou discuter de la problématique de l’écocide ; 3) d’un travail de fond sur la notion de « norme », dans ses différentes modalités d’usage, de définition et d’argumentation, tous domaines confondus, afin d’aboutir à une compréhension proprement anthropologique de la notion et de sa nécessité transversale. Au titre de ses collaborations et partenaires principaux, mentionnions : le Muséum national d’histoire naturelle (à divers titres : séminaire doctoral hebdomadaire, séminaire « Interdisciplinarité » mensuel, cours du MNHN annuel consacré à la linguistique, la sociolinguistique et l’ethnolinguistique); le programme de recherche sur l’Écocide (ministère français de la justice); le programme interdisciplinaire de recherche sur le rituel du Ngii (Gabon et Cameroun), en collaboration avec l’université Omar Bongo de Libreville (Gabon); la revue Droit et Cultures, en tant que membre du comité de rédaction de cette revue.

Lisa ANTEBY-YEMINI

Lisa Anteby-Yemini est anthropologue, chargée de recherche CNRS à l’Institut d’Ethnologie et d’Anthropologie Sociale (IDEAS, UMR 7307) à Aix-Marseille Université. Elle est spécialiste des migrations et des diasporas, en particulier des migrations juives et non-juives en Israël. Elle a notamment mené des recherches sur les immigrants éthiopiens ainsi que sur les demandeurs d’asile érythréens et soudanais en Israël. Elle étudie également l’anthropologie du judaïsme et ses travaux actuels portent sur les questions de genre et religion, en particulier sur les nouvelles fonctions religieuses féminines dans l’islam et le judaïsme. Dans ce cadre, elle collabore avec le Gender Studies Program à l’Université Bar-Ilan à Tel-Aviv et a co-organisé avec Ronit Irshai (directrice du programme) une rencontre au CRFJ sur ce thème (juin 2022). En tant que membre de l’ANR PredicMo, Des grammaires de la prédication : fabrique, cartographie, mise en scène Moyen-Orient/Europe (XIX.-XXI. siècles) dirigée par Norig Neveu (CNRS, IREMAM, AMU) pour 2024-2027, Lisa Anteby-Yemini débute un terrain sur les prédicatrices juives orthodoxes. Elle est également membre du bureau de l’Association française d’études sur Israël (https://afei.hypotheses.org), chargée de la Lettre d’Information qui signale les travaux de chercheurs français sur Israël.

Page de Lisa Anteby-Yemini sur le portail d’Aix-Marseille Université : https://ideas-cnrs.univ-amu.fr/fr/annuaire/anteby-yemini-lisa

Caterina BANDINI

Caterina Bandini est docteure en sociologie de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) à Paris, membre du projet ANR « CHOICE –Challenging the Hegemonic Order : The Israeli Case Examined » (CENS/CNRS). Ses travaux portent sur l’engagement militant et les mouvements sociaux, le militantisme religieux et les rapports coloniaux en Israël-Palestine. Sa thèse, financée par le LabEx TEPSIS et qui a été soutenue en mars 2022 au Centre Maurice Halbwachs (CMH), se base sur une ethnographie de groupes religieux juifs israéliens et palestiniens chrétiens pour la paix. Un manuscrit issu de cette recherche est en cours de préparation en vue d’une publication chez Karthala (coll. « Terres et Gens d’Islam »). En 2022-2023, Caterina a été post-doctorante au CNRS et au Centre nantais de sociologie (CENS) dans le cadre du projet ANR CHOICE, et elle a enquêté sur les mobilisations de la gauche « radicale » israélienne. Ses articles et recensions d’ouvrages ont été publiés dans Quest. Issues in Contemporary Jewish History, la Revue des Mondes Musulmans et de la Méditerranée, la Revue française de science politique et Critique internationale. Elle codirige (avec Marion Lecoquierre) la publication du numéro thématique « Le colonialisme de peuplement : applications empiriques et approches critiques » à paraître en 2024 dans la Revue internationale de politique comparée. Caterina Bandini est également co-fondatrice et membre du comité de rédaction du blog Yaani, lancé en décembre 2023, qui propose des analyses sur les espaces israélo-palestiniens.

Page Academia de Caterina Bandini : https://crfj.academia.edu/CaterinaBandini

Anne BAUD

Anne Baud est professeur d’archéologie médiévale à l’université Lyon 2 (laboratoire ArAr 5138) et directrice des fouilles de la forteresse croisée de Belvoir. Les opérations archéologiques à Belvoir étant terminées depuis 2021, Anne Baud dirige actuellement le travail de publication. Il s’agit d’un travail collectif qui doit aboutir à une importante monographie qui devrait être publiée à la Maison de l’Orient et de la Méditerranée à Lyon. Une première publication, issue d’une table-ronde réalisée en 2016, est parue en janvier 2023 dans la revue internationale Medievalista

Michèle BAUSSANT

Michèle Baussant est directrice de recherches au CNRS en anthropologie, rédactrice en chef et directrice de la revue Ethnologie Française. Son laboratoire actuel est l’Institut des sciences sociales du politique (ISP, UMR7220). Elle a été anciennement affectée au Centre français de recherche en sciences sociales (CEFRES) à Prague, dont elle demeure chercheure associée, ainsi qu’au CRFJ (de 2015 à 2018). Anthropologue, spécialiste des questions mémorielles liées aux exils et aux déracinements dans le cadre des colonisations et décolonisations, ses travaux de recherche se situent à l’articulation entre deux champs principaux, respectivement : 1) les modes de gestion du passé des anciens empires intra et extra-européens – avec au cœur la question des anciennes minorités devenues « indésirables » comme nœud ou « restant » qui lie diverses entités nationales en « négatif » ; 2) les déplacements de population. Les travaux actuels de Michèle Baussant se déploient sur deux terrains : l’un consacré aux héritages mémoriels (et leurs manifestations diverses, tant symboliques que sur le plan politique ou économique) liés aux Juifs des pays d’Islam, l’autre à la question du refuge et/ou de la réinstallation en Europe centrale, notamment chez des personnes d’ascendance tchèque. Ses principales collaborations en cours sont avec l’université de Primorska (Slovénie), l’université Ca’ Foscari (Italie), Tampere University (Finlande), l’université Ben Gurion (Israël), l’université Charles (République tchèque).

Page de Michèle Baussant sur le site de l’ISP : https://isp.cnrs.fr/project/baussant-michele/

Page de Michèle Baussant sur le site du CEFRES : https://cefres.cz/fr/12976

Katell BERTHELOT

Katell Berthelot est directrice de recherche au CNRS et directrice de l’UMR 7297 Textes et Documents de la Méditerranée Antique et Médiévale (TDMAM) (CNRS et Aix-Marseille Université, Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme). Elle travaille sur l’histoire des Juifs et du judaïsme aux époques hellénistique et romaine, à partir notamment de tout l’éventail des sources juives (manuscrits de la mer Morte, littérature juive en grec, inscriptions, littérature rabbinique, etc.). Elle accorde une attention particulière aux interactions entre pensée juive et philosophie antique, d’une part, et entre judaïsme et modèles politiques grecs et romain, d’autre part. Elle a dirigé, en 2014-2019, un programme ERC sur l’impact de l’idéologie impériale romaine sur la pensée juive, et travaille actuellement sur la notion de conversion au judaïsme dans l’Antiquité, en collaboration (entre autres) avec Yael Wilfand de Bar-Ilan University (Israël). En 2023, elle a été chercheuse invitée à l’université de Salzbourg (Autriche) dans le cadre du programme de recherche de Kristin de Troyer sur l’antijudaïsme antique, financé par la Fondation Marco Feingold.

Fanny BOCQUENTIN

Fanny Bocquentin est chargée de recherche au CNRS depuis 2005. Elle est actuellement directrice adjointe du laboratoire Technologie et Ethnologie des Mondes Préhistoriques (TEMPS, UMR 8068) hébergé à la Maison des Sciences de l’Homme « Mondes » à Nanterre. Sa collaboration avec le CRFJ remonte à sa recherche doctorale, durant laquelle elle s’est spécialisée sur la transformation des sociétés proche-orientales lors du processus de néolithisation à la transition Pléistocène-Holocène. Fanny Bocquentin a suivi une double formation en archéologie et en anthropologie biologique. Son expertise porte sur l’identité et la variabilité biologiques des populations levantines préhistoriques et sur l’évolution des relations des vivants avec leurs morts pendant cette transition majeure de l’histoire de l’humanité. Ses terrains en Israël et en Jordanie l’ont menée à s’intéresser à la construction de l’espace social et symbolique des premiers hameaux du Levant, du Natoufien jusqu’à la fin du Néolithique précéramique. Elle a codirigé avec Hamoudi Khalaily (Israel Antiquities Authority) le site néolithique de Beisamoun de 2007 à 2016, et elle codirige, depuis 2022, avec Lior Weissbrod (Israel Antiquities Authority) le site natoufien d’Eynan-Mallaha (https://www.crfj.org/mallaha/). Ces deux programmes font l’objet de collaborations internationales avec une trentaine de chercheurs et avec le soutien du CRFJ, du CNRS, de l’Israel Antiquities Authority, du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, de l’Institut Français d’Israël, du DIM-PAMIR, ainsi que le financement régulier de deux fondations privées : ARPAMED et l’Irene Levi Sala Care Archaeological Foundation. La fouille en cours d’Eynan-Mallaha bénéficie de plusieurs partenariats israéliens : Israel Antiquities Authority (Dr. Lior Weissbrod, Dr. Natalia Gubenko, Dr. Hamoudi Khalaily), Beersheva University (Pr. Ofer Marder, Keren Sharon, Dr. Lotan Edeltin), Haïfa University (Dr. David Friesem), Hebrew University of Jerusalem (Pr. Anna Belfer-Cohen, Pr. Rivka Rabinovitch, Dr. Gali Bainer), Tel Aviv University (Pr. Daniella Bar-Yosef) ; Tel Hai College et Upper Galilee Museum of Prehistory  (Pr. Gonen Sharon).

Page de Fanny Bocquentin sur le site de TEMPS : https://umrtemps.cnrs.fr/membre/bocquentin-fanny/

Gilles BONNAUD

Ancien ambassadeur, Gilles Bonnaud était en 2022-2023 en Master 2 à l’université d’Aix-Marseille (Langues et sociétés, parcours « mondes arabes, musulmans et hamito-sémitique », sous la direction de Iris Seri-Hersch, IREMAM, AMU) et a bénéficié d’un financement de la fondation A*Midex d’Aix Marseille Université pour un séjour de recherche au printemps 2023 à Jérusalem, à l’École biblique et archéologique française (EBAF). Ses recherches portent sur la France de l’ancien régime et les lieux saints chrétiens de Jérusalem. Lors de son séjour de recherche, il a pu, d’une part, étudier la copie d’un tapuscrit inédit de 850 pages, préservé dans les archives de la custodie franciscaine de Terre sainte, présentant la traduction en français (datée de 1934) de 450 firmans ottomans portant sur l’administration des lieux saints chrétiens de Palestine. D’autre part, la découverte dans des archives privées de la vieille ville d’un manuscrit du XVII. siècle lui a permis d’orienter ses recherches dans les archives mises en ligne par le gouvernement turc. Ce travail a abouti, avec le soutien de l’EBAF et l’aide de Nicolas Vatin, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres, à la première traduction en français de l’intégralité du firman d’août 1757, fondement du statu quo sur les lieux saints encore en vigueur aujourd’hui. La maison d’édition « Mémoires et documents » a programmé la publication de ce travail dans un ouvrage intitulé Les lieux saints chrétiens de Jérusalem et la France d’Ancien Régime : les origines du statu quo, prévue au printemps 2024. Gilles Bonnaud poursuit ses recherches dans le cadre dans le cadre d’un doctorat d’histoire à l’université Gustave Eiffel (Paris Est) sous la direction de Vincent Lemire, ancien directeur du CRFJ.

Ferran BORRELL

Ferran Borrell (Spanish National Research Council-CSIC) consacre ses recherches à l’étude des origines et de la consolidation de l’agriculture et de l’élevage au Proche-Orient et à sa diffusion ultérieure vers le bassin méditerranéen occidental (10e-5e millénaire av. notre ère). Son domaine de spécialisation est l’étude des outils en pierre taillée (détermination des matières premières, analyse typo-technologique et utilisation). Au cours de sa carrière, il a participé et dirigé plusieurs projets dans deux régions du bassin méditerranéen : Le Proche-Orient et le nord-est de l’Espagne. Au Proche-Orient, il a participé à une série de projets en Syrie (Tell Halula, Umm el-Tlel), en Turquie (Akarçay Tepe), en Israël (Beisamoun) et en Jordanie (Kharaysin). Il a également codirigé les fouilles du site néolithique de Mamarrul Nasr (Syrie). Depuis 2015, il codirige, avec Jacob Vardi (IAA), un projet de recherche sur le site du PPNB moyen de Nahal Efe (désert du Néguev, Israël) afin d’étudier la diffusion du Néolithique dans les zones arides du Levant Sud et la continuité des sociétés de chasseurs-cueilleurs dans ces régions. En 2022, il a rejoint, en tant qu’analyste de pierres taillées, le projet Roudias (dirigé par N. Efstratiou, Aristotle University, Chypre) et le projet Sayburç (dirigé par E. Ozdogan, université d’Istanbul, Turquie). Le premier projet étudie les premiers visiteurs de Chypre (Epipaléolithique) et le second vise à étudier la culture de Göbekli Tepe dans la région d’Urfa (PPNA-Début PPNB).

Page de Ferran Borell : https://www.asd-csic.es/staff/ferran-borrell/

Aurélia BORVON

Aurélia Borvon (UMR 7041 ArScAn, Nanterre, et Oniris, Nantes) est archéozoologue. Ses recherches portent principalement sur l’étude des restes de vertébrés, spécialement de poissons, trouvés sur les sites archéologiques. Présentement, elle étudie les vestiges ichtyologiques trouvés sur le site d’Eynan-Mallaha (fouilles menées par François Valla). Par ailleurs, elle a collaboré à diverses fouilles archéologiques soutenues par le CRFJ, à savoir celles menées sur les sites de Belvoir, d’Atlit, d’Eynan-Mallaha, et de Sha’ar HaGolan. Elle a pour partenaires institutionnels principaux l’Université hébraïque de Jérusalem (avec Rivka Rabinovich, Dani Golani, Laurent Davin), l’UMR 7041 (avec Anne Bridault et Fanny Bocquentin), l’UMR 7065 (avec Julien Vieugué), et l’UMR 5199 (avec Yves Gleize).

Page d’Aurélia Borvon : http://www.arscan.fr/archeologies-environnementales/equipes/aurelia-borvon/

Dominique BOUREL

Directeur de recherche émérite au CNRS (UMR8506 Centre Roland-Mousnier), ancien directeur du CRFJ (de 1996 à 2004), Dominique Bourel est philosophe-historien, spécialiste des mondes juifs allemands du XVI. au XX. siècles. Ses travaux portent principalement sur les écrits de Moses Mendelssohn et de Martin Buber, ainsi que sur l’histoire de la culture des Juifs en Allemagne, notamment à Berlin. Avec Florence Heymann, il finalise la publication, par CNRS Editions, d’un volume de la correspondance de Martin Buber avec la France. Un premier volume est déjà paru. Il rédige actuellement un ouvrage sur Einstein à Berlin (et dont les archives sont à Jérusalem) et sur les Allemands (juifs et non juifs) à Jérusalem de 1838 à 1933.

Sylvaine BULLE est professeure de sociologie (ENSA-Paris et EHESS) et membre du Laboratoire d’Anthropologie Politique (LAP, UMR 8177). Ses travaux en sociologie du politique portent sur la conflictualité en France, Europe et Israël. Elle a consacré sa thèse (EHESS) à la formation des savoirs-pouvoirs militaires en Israël dans la seconde moitié du XX. siècle. Son habilitation à diriger des recherches a porté sur la sociologie de l’État israélien depuis les accords d’Oslo (1993) et sur l’économie morale des acteurs qui en résultent. Elle a ensuite orienté ses recherches vers la radicalité écologique en France et vers une sociologie des mouvements d’émancipation. Elle mène actuellement un programme de recherches sur les questions environnementales en Israël, en examinant le lien entre souveraineté, écologie et démocratie tels qu’ils s’expriment dans l’écologie politique et religieuse. Ce programme est mené dans le cadre de partenariats avec l’université de Tel-Aviv et le Van Leer Jerusalem Institute. Elle co-anime également le séminaire « Israël au temps contemporain » de l’EHESS depuis 2019.

Page de Sylvaine Bulle sur HAL : https://cv.hal.science/sylvaine-bulle

Page de Sylvaine Bulle sur le site du LAP : https://lap.ehess.fr/membres/sylvaine-bulle

Laurent DAVIN

Archéologue, post-doctorant à l’Israel Academy of Sciences and Humanities et au Council for Higher Education of Israel (Université hébraïque de Jérusalem), Lauren Davin est également affilié au laboratoire Technologie et Ethnologie des Mondes PréhistoriqueS (TEMPS, UMR 8068) à Nanterre. Ses recherches ont pour cadre chronologique la transition Natoufien/Néolithique (15 000-11 650 avant le Présent) au Levant Sud. Il est spécialisé dans l’étude des parures et leurs chaînes opératoires (leur acquisition, leur fabrication et leur fonctionnement physique et social), ce qui l’amène à étudier l’organisation sociale et les identités durant la transition néolithique. Le but de sa recherche est d’évaluer, à travers l’étude des décorations corporelles épipaléolithiques et néolithiques (perles d’os, de dents, de coquillages, de pierre et d’argile, plumes et serres d’oiseaux, peaux et fourrures, colorants minéraux et organiques) et des traditions techno-symboliques qui leur sont associées, la diversité sociale et culturelle qui a accompagné la transformation des modes de vie du Paléolithique au Néolithique du Levant Sud (d’un mode de vie mobile à sédentaire et d’une économie de prédation à la production). Il participe à des équipes de recherche internationales engagées dans des fouilles sur les sites de de Nahal Ein Gev II en Galilée (Université hébraïque de Jérusalem), d’el-Wad Terrasse au Mont Carmel (université de Haïfa) et de Eynan-Mallaha dans la vallée du Houleh (CNRS UMR 8068 / Autorité des antiquités d’Israël). Ses partenaires institutionnels principaux sont l’Université hébraïque de Jérusalem, luniversité de Haïfa et l’Autorité des antiquités d’Israël.

Page de Laurent Davin sur le site de l’UMR Temps : https://umrtemps.cnrs.fr/membre/davin-laurent/

Page de Laurent Davin sur le site de la Israel Academy of Sciences and Humanities : https://www.academy.ac.il/RichText/GeneralPage.aspx?nodeId=1671

Simon DORSO

Simon Dorso est archéologue et historien médiéviste, chercheur associé à l’Institut de Recherches et d’Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM, UMR 7310) et au Centre Interuniversitaire d’Histoire et d’Archéologie Médiévale (CIHAM, UMR 5648). Docteur en histoire médiévale de l’université Lumière Lyon 2 (2021), il a bénéficié de 2013 à 2016 d’un contrat AMI du CNRS (InSHS) avec affectation au CRFJ et a soutenu une thèse intitulée Entre Jérusalem et Damas : territorialité et peuplement en Galilée orientale à la période des croisades (XII.-XIII. siècle). Il participe aux fouilles de Belvoir et d’Atlit et a mené des prospections sur plusieurs sites médiévaux en Galilée. Ses recherches actuelles portent notamment sur les lieux saints et les pratiques dévotionnelles syncrétiques en Palestine médiévale et sur les relations entre les communautés juives, chrétiennes et musulmanes entre le XI. et le XV. siècle. Il dirige également des fouilles et prospections en Ethiopie dans le cadre du projet ERC HornEast (2018-2023).

Page de Simon Dorso : https://horneast.hypotheses.org/simon-dorso

Laure DUBREUIL

Laure Dubreuil est professeure associée à la Trent University, Peterborough (Canada). Elle étudie les origines de l’agriculture, l’évolution des pratiques alimentaires et leur articulation avec les changements dans la culture matérielle, l’organisation sociale et le symbolisme à l’interface Pléistocène/Holocène. Un aspect central de sa recherche consiste à améliorer les méthodes actuelles d’analyse des artefacts anciens. L’accent est particulièrement mis sur le développement de nouveaux cadres analytiques pour comprendre la fonction des outils en pierre taillée. Plus récemment, elle a travaillé avec plusieurs collègues à la rédaction d’une synthèse publiée en 2023 dans les JAS Reports qui traite de l’évolution de la transformation des plantes et des pratiques alimentaires pendant la transition entre la recherche de nourriture et l’agriculture dans le Levant Sud. Dans cet article, est développée l’idée selon laquelle la création de réseaux sociaux par le biais de festins est à l’origine de l’agriculture. Par ailleurs, elle est membre de l’équipe scientifique de plusieurs projets au Levant Sud (dirigés respectivement par Leore Grosman de l’Hebrew University of Jerusalem, Fanny Bocquentin et Julien Vieugué du laboratoire TEMPS) et en Mongolie (dirigé par Lisa Janz, University of Toronto).

Page de Laure Dubreuil : https://www.trentu.ca/anthropology/faculty-research/laure-dubreuil

Clément DUSSART

Clément Dussart est archiviste-paléographe et doctorant en histoire médiévale à l’université de Poitiers (UMR 7302 CESCM). Son travail porte sur les graffiti en caractères latins réalisés entre l’Antiquité tardive et le début de la période moderne. Il étudie plus particulièrement, dans le cadre de sa thèse de doctorat, les signes et inscriptions laissés par les pèlerins et voyageurs occidentaux en Terre sainte entre le IX. et le XVI. siècle, en menant des prospections, des études archéologiques des monuments, l’édition des graffiti, l’analyse des sources écrites occidentales, la prosopographie. Ces recherches peuvent être menées à bien grâce au soutien du projet GraphEast dirigé par Estelle Ingrand-Varenne, et à l’appui fourni par la Custodie de Terre sainte et l’École biblique et archéologique française (EBAF). Il apporte également son expertise aux entreprises d’étude et de valorisation des graffiti anciens.

Page de Clément Dussart sur le site du CESCM : https://cescm.labo.univ-poitiers.fr/membres/clement-dussart/

Page de Clément Dussart : https://grapheast.hypotheses.org/about/graph-east-team

Yves GLEIZE

Yves Gleize est archéologue et archéo-anthropologue, spécialisé en archéothanatologie et archéologie médiévale, à l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (Inrap), et rattaché à l’UMR 5199 PACEA à Bordeaux. Ses recherches, croisant données archéologiques et biologiques, portent sur les pratiques funéraires et les populations historiques dans les zones de marges et sur les contacts interculturels dans le bassin méditerranéen et la Corne de l’Afrique. Il dirige la mission archéologique sur le cimetière médiéval d’Atlit (au sud de Haïfa, Israël). Le projet quadriennal actuel (2022-2025), soutenu par le CRFJ et la commission des fouilles du MEAE, porte sur l’étude de cet espace funéraire exceptionnel dans son environnement passé et présent. Ses travaux visent à mieux comprendre l’organisation et l’évolution de cet ensemble de plusieurs milliers de tombes par une approche interdisciplinaire croisant sources archéologiques, historiques, biologiques et physico-chimiques. Les recherches entreprises sur ce site apportent des données inédites sur les pratiques funéraires et les populations de l’Orient latin durant la période des croisades.Ses partenaires institutionnels principaux sont l’Israel Antiquities Authority (avec R. Kool, V. Shotten-Hallel, et J. Gosker), l’équipe de la plateforme paléogénétique de l’UMR 5199 PACEA (avec M.-F. Degouilloux, et F. Mendisco) et l’unité de biochimie de l’UMR 7269 Lampea (avec G. Goude).

Page de Yves Gleize sur le site du laboratoire PACEA : https://www.pacea.u-bordeaux.fr/gleize-yves/

Estelle INGRAND-VARENNE

Estelle Ingrand-Varenne est chargée de recherche CNRS au Centre d’études supérieures de civilisation médiévale (CESCM, UMR 7302) à Poitiers. Elle est spécialiste d’épigraphie médiévale et co-responsable de la « Maison de l’épigraphie » au CESCM (https://epimed.hypotheses.org/). Elle dirige le projet ERC GRAPH-EAST sur les inscriptions et graffitis à caractères latins en Méditerranée orientale du 7. au 16. siècle (2021-2027) (https://grapheast.hypotheses.org/). Couvrant dix pays et dix siècles, ce projet visent à explorer le “cycle” de l’objet épigraphique (de sa production médiévale à sa réception/transmission jusqu’à aujourd’hui), à proposer une histoire connectée des épigraphies utilisant d’autres alphabets (grec, arabe, syriaque, arménien, géorgien, hébreu), à comprendre la représentation et la pratique du système d’écriture latin en Orient, à analyser l’écriture migrante à travers le prisme des transferts culturels entre l’Occident et l’Orient au Moyen Âge. Ses recherches plus personnelles portent sur l’écriture dans les lieux saints au Royaume latin de Jérusalem (1099-1291) (HDR en cours) en lien avec l’Israel Antiquities Authority, l’École biblique et archéologique française à Jérusalem, la Custodie franciscaine et les différents patriarcats à Jérusalem. Par ailleurs, elle est membre du conseil de direction du projet sur l’épigraphie numérique Biblissima+ (https://projet.biblissima.fr/fr).

Page de Estelle Ingrand-Varenne sur le site de HAL : https://cv.hal.science/eingrand  

Karine LAMARCHE

Karine Lamarche est sociologue, chargée de recherche au CNRS et membre du Centre Nantais de Sociologie (UMR 6025). Ses recherches portent sur les mouvements sociaux, l’engagement militant et les formes de conflictualité politique, plus particulièrement dans le contexte israélien. Elle coordonne, depuis 2022, deux projets de recherche collectifs : le projet CHOICE, financé par l’ANR, et le projet DiPIC, financé par la région Pays de la Loire. Tous deux interrogent et analysent les contestations de l’ordre hégémonique à l’œuvre au sein de la gauche radicale israélienne et les oppositions qu’elles suscitent.

Page de Karine Lamarche sur le site de l’université de Nantes : https://www.univ-nantes.fr/karine-lamarche-1

Élise MERCIER

Elise Mercier est doctorante à l’université de Poitiers (HeRMA, UR 15071) et est spécialisée en archéologie funéraire. Ces recherches se concentrent sur les inhumations dans les églises de Palestine réalisées entre le VII. et le XIII. siècle. Elles visent à renseigner une pratique funéraire connue de tous et pourtant trop peu étudiée. C’est à travers des données archéologiques provenant de fouilles anciennes que les rituels funéraires sont observés et confrontés à l’architecture de la tombe, ces deux aspects étant trop souvent étudiés séparément. Lorsque cela est possible, les contextes religieux et historiques dont dépendent ces églises sont confrontés aux statuts sociaux et religieux des individus qui ont bénéficié d’une place dans ces lieux pour leur sépulture. Élise Mercier a intégré en 2019 la mission archéologique du Cimetière croisé d’Atlit (CRFJ), dirigé par Yves Gleize, et elle étudie le mobilier archéologique (céramique) provenant des campagnes de fouilles. Elle réalise depuis 2018 différentes missions archéologiques de terrain avec des organismes publics, tel l’Institut National de Recherches Archéologiques Préventives (Inrap), et des entreprises privées, tels Hadès et Atemporelle, ainsi qu’avec le laboratoire CESCM et HeRMA de l’université de Poitiers. Ces missions sont réalisées en France, au Proche-Orient, dans les Antilles françaises, ainsi qu’en Éthiopie (avec l’ERC HornEast), dans des domaines tels que l’archéologie sédimentaire, funéraire et l’anthropologie de terrain.

Page de Elise Mercier : https://herma.labo.univ-poitiers.fr/membres/elise-mercier/

Page de Elise Mercier : https://univ-poitiers.academia.edu/MercierElise

Yann POTIN

Conservateur du patrimoine aux Archives nationales, maître de conférences associé en histoire du droit à l’université Sorbonne Paris-Nord, Yann Potin est membre de l’IDPS (EA 3968). Ses recherches concernent les manières dont l’histoire et les archives s’incarnent et s’excluent mutuellement. Il travaille sur les rapports entre l’histoire et le mythe, la construction des sources et des savoirs historiographiques, l’histoire des sciences sociales, de l’archéologie et du patrimoine. Chercheur associé au CRFJ depuis 2016, il a travaillé sur l’histoire de la ville de Jérusalem et l’histoire de l’archéologie préhistorique en Palestine et en Israël. Il a été membre de l’équipe de direction de l’ERC « Open Jerusalem Archives » et l’un des auteurs de Jérusalem, histoire d’une ville-monde (Flammarion, 2016 – traduction américaine, Jerusalem, History of a Global City, University of California Press, 2022). Co-porteur d’un projet financé (STACEI, labex Passés dans le présent,) sur les archives maçonniques durant l’Occupation (https://stacei.hypotheses.org/), il prépare, en co-direction avec Giuliano Milani, un dossier de la revue Quaderni Storici consacré aux « archives fantômes ».

Page de Yann Potin : https://idps.univ-paris13.fr/yann-potin/

Marion PREVOST

Marion Prévost est archéologue préhistorienne, actuellement en contrat postdoctoral à l’Institut d’Archéologie de l’Université Hébraïque de Jérusalem. Ses travaux de recherches portent principalement sur la caractérisation des comportements techniques et technologiques des groupes humains qui peuplaient la région du Levant durant la période du Paléolithique Moyen (250 à 45000 ans avant le Présent). À travers l’étude des artéfacts lithiques, ses recherches visent à identifier et interpréter trois phénomènes : 1) la diversité des traits techniques propres à certaines populations ou groupes humains ayant parcouru cette région ; 2) les interactions et les échanges de savoir-faire techniques entre populations ; 3) les mouvements de populations à travers ce territoire et les zones périphériques. Depuis peu, elle se forme à la tracéologie, en se concentrant particulièrement sur l’utilisation et la fonction des différents outils de percussions provenant du site Paléolithique Moyen de Nesher Ramla (Israël), grâce à une collaboration avec le laboratoire TraCEr (Laboratory for Traceology and Controlled Experiments) du centre de recherches archéologiques de MONREPOS en Allemagne. Enfin, elle supervise, depuis 2016, la fouille de la grotte de Tinshemet Cave (Israël) sous la direction des professeurs Yossi Zaidner et Israel Hershkovitz.

Page de Marion Prévost : https://www.researchgate.net/profile/Marion-Prevost-2

Claude ROSENTAL

Claude Rosental est sociologue, directeur de recherche au CNRS, membre et ancien directeur du Centre d’Étude des Mouvements Sociaux (CNRS-EHESS-INSERM). Ses travaux portent en particulier sur la sociologie des démonstrations publiques, de la logique, des sciences et des techniques, ainsi que sur l’épistémologie et les méthodes des sciences sociales. Il a travaillé au sein du CRFJ sur la sociologie de la « Startup Nation ». Il est l’auteur notamment de The Demonstration Society (MIT Press, 2021), Logical Skills: Social-Historical Perspectives (codir. avec J. Brumberg-Chaumont, Birkhäuser-Springer, 2021), Internationalisation de la recherche scientifique (codir. avec M. Dubois & Y. Gingras, numéro spécial de la Revue Française de Sociologie, 57 (3), 2016), Weaving Self-evidence: A Sociology of Logic (Princeton University Press, 2008), La cognition au prisme des sciences sociales (codir. avec B. Lahire, EAC, 2008), Les capitalistes de la science. Enquête sur les démonstrateurs de la Silicon Valley et de la NASA (CNRS Éditions, 2007).

Page de Claude Rosental sur le site de l’EHESS : https://cems.ehess.fr/membres/claude-rosental

Chloé ROSNER

Chloé Rosner est post-doctorante MESR à l’Institut national d’histoire de l’art (2022-2024) et chercheuse associée au laboratoire TEMPS (UMR 8068). Sa thèse en histoire contemporaine, conduite auprès du Centre d’histoire de Sciences Po, a été soutenue en 2020 et publiée sous le titre Creuser la terre-patrie. Une histoire de l’archéologie en Palestine-Israël en 2023 aux éditions du CNRS. Historienne de l’archéologie en Palestine-Israël, son projet postdoctoral actuel porte sur l’histoire des archives de l’archéologie en Palestine du XIX. siècle jusqu’en 1948. Ce projet consiste à identifier, recenser et retracer l’histoire des archives de l’archéologie afin d’engager un renouvellement de l’histoire de la discipline. Elle s’intéresse aussi à l’histoire de la préhistoire et aux relations franco-israéliennes dans ce domaine, ce qui l’amène à s’intéresser à l’histoire du Centre de recherche français à Jérusalem. Un autre domaine de ses recherches concerne les liens entre archéologie et diplomatie. Par ailleurs, elle est enseignante vacataire au sein du département des études hébraïques et juives de l’INALCO depuis septembre 2022.

Page de Chloé Rosner : https://umrtemps.cnrs.fr/membre/rosner-chloe/

Caroline ROZENHOLC-ESCOBAR

Caroline Rozenholc-Escobar est maîtresse de conférences en géographie à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Paris-Val de Seine. Elle est également présidente de la commission recherche de cet établissement et vice-présidente de son conseil pédagogique et scientifique. Membre du conseil scientifique du CRFJ durant deux mandats, elle est maintenant secrétaire de l’association française d’études sur Israël (AFEIL). Caroline Rozenholc-Escobar a soutenu sa thèse sur le quartier de Florentine à Tel-Aviv en 2010, publiée en 2018 aux éditions Créaphis sous le titre Le quartier de Florentine : un ailleurs dans la ville, accompagnée des dessins de l’architecte Patrick Céleste. C’est au Centre de recherche sur l’habitat de l’UMR 7218 LAVUE (qu’elle codirige), qu’elle poursuit depuis 2014 ses travaux, qui portent sur le rôle des mobilités internationales et des migrations dans la fabrique de la ville et, en particulier, sur la question du lieu dans la mondialisation. Son approche croise dimensions matérielles (visibilité et invisibilité des individus, architecture et bâti, traces et marques dans l’espace publics) et symboliques (identification et affordance, espace perçu et sense of place des Anglo-Saxons). Après des terrains au Niger (DDC et université de Genève), en Israël (boursière du MEAE au CRFJ, ANR MOFIP, MIMED), en Île-de-France (ANR TerrHab), en Belgique (PUCA REV) et en Suisse (TAPLA), ses travaux actuels portent sur la production de lieux (des lieux de pèlerinages aux parcs à thème religieux) par les mobilités touristico-religieuses internationales vers l’espace israélo-palestinien. Elle est engagée dans un projet de recherche porté par l’université de Bordeaux et l’UMR Passages (J. Picard et P.-Y. Trouillet), projet interdisciplinaire et international financé par l’Institut Convergences-Migrations sur les migrations de spécialistes religieux et la fabrique transnationale de la compétence (projet MISTIC, https://mistic.hypotheses.org/). Dans ce cadre, elle conduit des terrains à Tel-Aviv, dans l’arc Haïfa-Saint-Jean d’Acre et à Nazareth, au Nazareth Biblical Village. À partir de ses travaux sur et en Israël, elle participe actuellement à l’élaboration d’un ouvrage collectif sur le tournant culturel de la contestation (sous la dir. de D. Bourgos-Vigna et C. Ghorra-Gobin), à la direction d’un numéro de revue consacrée aux territoires de la contestation et à une géographie de l’action (avec C. Aragau), ainsi qu’à un ouvrage sur une géographie actualisée d’Israël (avec W. Berthomière).

Page de Caroline Rozenholc-Escobar : https://www.crh.archi.fr/_Rozenholc-Escobar-Caroline_

Irène SALENSON

Irène Salenson est agrégée de géographie, docteure en géographie-urbanisme. Elle a soutenu sa thèse à l’université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne sur « les politiques urbaines à Jérusalem » en 2007, sous la direction de Pierre Merlin. Une version abrégée de sa thèse a été publiée en 2014 aux éditions de l’Aube sous le titre Jérusalem, bâtir deux villes en une. Elle a ensuite participé en tant que post-doctorante au projet de recherches piloté par Cédric Parizot et Stéphanie Latte-Abdallah, « Mobilités, frontières et conflits dans les espaces israélo-palestiniens ». Elle a été accueillie en tant qu’ATER au centre de recherches Citères (UMR 7324), au sein de l’équipe Monde arabe Méditerranée (EMAM) de l’université de Tours, équipe avec laquelle elle a participé à des publications collectives. Elle poursuit actuellement ses recherches sur l’aménagement et l’urbanisme, et a publié récemment plusieurs articles en collaboration avec Vincent Lemire, ancien directeur du Centre de recherches français de Jérusalem.

Ester SALTIEL RAGOT

Ester Saltier Ragot est, depuis septembre 2021, doctorante en histoire à l’EHESS, au sein du Centre de recherches historiques (CRH, UMR 8558), sous la codirection d’Alessandro Stanziani et Yann Scioldo-Zürcher Levi. Elle travaille sur les migrations de Juifs originaires de Grèce et de Turquie vers la France et vers la Palestine, sous la période ottomane puis sous mandat britannique, entre 1900 et 1939. Il s’agit d’une étude comparée des flux et trajectoires migratoires. La comparaison des pratiques et des catégories administratives ainsi que des modalités d’insertion professionnelle permettent de mieux comprendre comment se redéfinissent les pratiques de circulation dans et depuis la Méditerranée orientale à travers les bouleversements géopolitiques de la Première Guerre mondiale et de l’entre-deux-guerres. Pour cela, elle a consulté les Central Zionist Archives et les Central Archives for the History of the Jewish People à Jérusalem ainsi que d’autres archives à Tel Aviv et Haïfa. Elle a effectué un premier terrain en mai-juin 2022, lors duquel elle a bénéficié d’un accueil scientifique au CRFJ. En novembre-décembre 2022, elle a bénéficié d’une AMI de deux mois au CRFJ et est à nouveau revenue au CRFJ en juin 2023.

Page de Ester Saltier Ragot : http://crh.ehess.fr/index.php?7683

Pierre SAVY

Pierre Savy est maître de conférences en histoire du Moyen Âge à l’université Gustave Eiffel. Il étudie l’histoire de l’Italie centro-septentrionale à la fin du Moyen Âge (XIV.-début XVI. siècle), et particulièrement la manière dont les Juifs et les Juives prennent place dans la société du temps. Il a codirigé, avec Audrey Kichelewski et Katell Berthelot, l’ouvrage Histoire des Juifs. Un voyage en 80 dates, de l’Antiquité à nos jours, publié par les PUF en 2020, et il a publié, toujours aux PUF, en 2023, Les princes et les Juifs dans l’Italie de la Renaissance. Depuis quelques années, il est l’un des responsables d’un programme de recherche collectif consacré à l’histoire de l’agentivité politique des Juifs dans l’Italie de la longue Renaissance (« Des Juifs en politique dans l’Italie de la longue Renaissance (XIII.-XVII. siècles) : pratiques, discours, modèles », École française de Rome, Sapienza – Università di Roma, Università degli Studi di Pisa et Universität Hamburg).

Page de Pierre Savy : https://pagespro.univ-gustave-eiffel.fr//pierre-savy

Nathan SCHLANGER

Nathan Schlanger est professeur d’archéologie à l’École nationale des chartes et membre de l’UMR Trajectoires 8215 à Paris. Il a été précédemment chargé de recherches et développement international à l’Institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP), membre de l’équipe de recherche de l’École du Louvre et coordinateur de projets européens à l’INHA. Outre l’étude archéologique et anthropologique des techniques et de la culture matérielle, il s’intéresse à l’histoire et aux archives de l’archéologie et des sciences sociales, ainsi qu’aux politiques du patrimoine à l’échelle européenne et mondiale – autant de sujets qui le rapproche des thématiques du CRFJ. Ses publications récentes comprennent L’invention de la technologie. Une histoire intellectuelle avec André Leroi-Gourhan (2023), Marcel Mauss. Les techniques du corps (appareil pédagogique, 2023), et 1941, Genèse et développements d’une loi sur l’archéologie (co-dirigé avec V. Négri, 2024).

Page de Nathan Schlanger :  https://www.chartes.psl.eu/fr/nathan-schlanger

Yann SCIOLDO-ZÜRCHER

Yann Scioldo-Zürcher Levi est historien du temps contemporain, chargé de recherche au CNRS, membre du Centre de Recherches Historiques (CRH, UMR 8558) de l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. Ses travaux portent sur l’histoire globale des migrations juives vers l’État d’Israël dans le second XX. siècle. Plus particulièrement, il étudie les pratiques administratives du Département de la Alya de l’Agence juive lorsqu’elle devient l’agence nationale d’immigration : son organisation mondiale et les pratiques de mobilité de ses émissaires, l’application des politiques d’immigration décidée par l’État et surtout la façon avec laquelle elle organise, auprès des populations migrantes, les directives du statu quo proposé en 1947 par David Ben Gurion aux partis politiques sionistes religieux. Par ailleurs, après avoir dirigé l’enquête « Migrations de Français en Israël » financé par le CNRS (dont les résultats ont été publiés en 2023), il codirige avec Boris Adjemian (Bibliothèque Nubar de l’UGAB) le programme de recherche « Dynamiques d’un Monastère » financé par l’Institut Convergences-Migrations, traitant de l’histoire et de l’actualité des mobilités internationales, depuis 1920, des habitants laïcs et religieux du Monastère Saint-Jacques de Jérusalem.

Page de Yann Scioldo-Zürcher Levi : http://crh.ehess.fr/index.php?5716

Iris SERI-HERSCH

Iris Seri-Hersch est maîtresse de conférences à Aix-Marseille Université, affiliée à l’Institut de recherches et d’études sur les mondes arabes et musulmans (IREMAM, UMR 7310). Historienne arabisante et hébraïsante, ses travaux portent sur le Soudan, la Palestine et Israël du XIX. siècle à nos jours. Elle s’intéresse notamment à l’histoire coloniale et postcoloniale, aux dynamiques éducatives, linguistiques et mémorielles, à l’histoire environnementale, aux migrations, aux questions foncières, aux archives locales et aux débats historiographiques sur ces terrains conflictuels. Son projet actuel explore la façon dont un marécage est-méditerranéen habité par des éleveurs de buffles semi-nomades a été transformé en un tissu de localités arabes et juives entre l’époque ottomane et la période israélienne. Parmi ses publications : Enseigner l’histoire à l’heure de l’ébranlement colonial. Soudan, Égypte, empire britannique (1943-1960) (Karthala, 2018) ; Spatial Appropriations in Modern Empires, 1820-1960 (CSP, 2019, avec D. Guignard) ; Ressources naturelles et tensions d’empire : Maghreb, Proche-Orient, Afrique (dossier dans Histoire@Politique, 2022, avec G. Blanc et A. Plarier) ; Ordinary Sudan, 1504-2019: From Social History to Politics from Below (De Gruyter, 2023, avec E. Vezzadini et al.).

Page de Iris Seri-Hersch : https://www.iremam.cnrs.fr/fr/seri-hersch-iris

José-Miguel TEJERO TXEMI

José-Miguel Tejero est un archéologue spécialisé dans les sociétés de chasseurs-cueilleurs du Paléolithique supérieur d’Europe et du Levant et leur exploitation des matières premières osseuses. Depuis 2023, il est chercheur principal du programme Ramón y Cajal à l’université de Barcelone (Espagne) et chercheur à l’Ancient DNA Genomics and Biological Anthropology Laboratory de l’université de Vienne (Autriche). Les recherches actuelles de José-Miguel Tejero portent sur les armes de chasse en os et en bois de cervidés et leur importance dans les stratégies environnementales adaptatives des premiers Homo sapiens qui ont colonisé l’Eurasie. Ses travaux portent également sur l’équipement en os des sociétés d’Europe occidentale à la fin du Paléolithique supérieur (Magdalénien) et des derniers groupes de chasseurs-cueilleurs levantins qui ont commencé à pratiquer la sédentarité (Natoufien). Il est le chef de l’équipe interdisciplinaire et internationale pour le projet d’étude et de publication de l’un des sites natoufiens les plus importants du Proche-Orient, Eynan-Mallaha dans la vallée du Jourdain (Israël) ; ce projet est financé par la Shelby White and Leon Levy Foundation de l’université de Harvard et soutenu par le CRFJ. José-Miguel Tejero développe de nouvelles lignes de recherche multidisciplinaires combinant des méthodes archéologiques et biomoléculaires de pointe. Son principal projet actuel s’appuie sur l’intégration des approches archéologiques (technologie, usure, expérimentation), de la paléogénétique (aDNA : ADN ancien), de la paléoprotéomique (ZooMS : Zooarchéologie par spectrométrie de masse) et de la chronologie du radiocarbone, afin d’évaluer les aspects critiques des premières armes de chasse osseuses de sapiens en Eurasie.

Page de José-Miguel Tejero : https://univie.academia.edu/Jos%C3%A9MiguelTejero

Page du projet Oswehuman : https://www.oswehuman.net

Eva TELKES-KLEIN

Eva Telkes-Klein est historienne des élites intellectuellesen France, qu’elle aborde par la prosopographie. En collaboration avec Christophe Charle, elle a publié le Dictionnaire biographique des universitaires au XIX. et XX. siècles (Institut national de recherche pédagogique, 1989). Elle s’est également focalisée sur les portraits de deux figures marquantes des XIX. et XX. siècles : Maurice Caullery, biologiste (1858-1958), et Émile Meyerson, épistémologue passé par la chimie et l’histoire de la chimie (1859-1933). Afin de mieux comprendre les élites en Palestine avant la création de l’État d’Israël, elle a étudié les parcours des acteurs de la création de l’Université hébraïque de Jérusalem. Récemment, elle a étudié les archives du CRFJ relatives à l’exposition itinérante, intitulée « France et Israël », consacrée à l’apport des chercheurs français à la connaissance du passé préhistorique de la Palestine-Israël et organisée à l’occasion des célébrations du quarantième anniversaire de l’État d’Israël. Cette étude lui a permis, avec Chloé Rosner, de définir le rôle de la culture dans l’entretien des relations diplomatiques entre les deux pays.La poursuite des dépouillements ouvre une réflexion (toujours en cours) relative aux éventuelles conséquencesde l’intégration du laboratoire dans le cadre des UMIFRE.Son étude des archives Meyerson a permis la récente découverte de centaines de gravures, une découverte qui donnera lieu à des expositions, en collaboration avec Olivier Ardouin, son arrière-petit-neveu, Anna Czarnocka, la responsable des collections artistiques de la Bibliothèque polonaise de Paris et, éventuellement, avec le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme.

Dominique TRIMBUR

Dominique Trimbur travaille à la Fondation pour la Mémoire de la Shoah à Paris depuis 2002. En poste au CRFJ de 1997 à 2000 (bourse MAE), il en est chercheur associé depuis lors. Historien des relations germano-israéliennes de 1945 à nos jours, ainsi que des présences européennes, notamment françaises et allemandes sous leurs aspects catholiques, en Palestine (1850-1948) et en Israël, il est l’auteur de nombreux articles et de plusieurs ouvrages sur ces sujets, dont : De la Shoah à la réconciliation ? La question des relations RFA-Israël (1949-1956) (Paris, CNRS Éditions, 2000) ; De Bonaparte à Balfour. La France, l’Europe occidentale et la Palestine, 1799–1917 (dir., avec Ran Aaronsohn , Paris, CNRS Éditions, 2001, 2. édition 2008) ; De Balfour à Ben Gourion. Les puissances européennes et la Palestine, 1917-1948 (dir., avec Ran Aaronsohn, Paris, CNRS éditions, 2008). Il travaille actuellement à un mémoire d’habilitation à diriger des recherches portant sur des représentations picturales françaises et allemandes la fin du XIX. siècle, relatives à des événements ayant pour cadre Jérusalem.

Page de Dominique Trimbur sur Academia: https://crfj.academia.edu/DominiqueTrimbur

Madalina VARTEJANU-JOUBERT

Madalina Vartejanu-Joubert est professeur des universités à l’Institut national des langues et civilisations orientales (INALCO) de Paris, au département d’études juives et hébraïques, et est affiliée aux équipes de recherche PLIDAM et ANHIMA. Menant des recherches en anthropologie historique du judaïsme, Madalina Vartejanu-Joubert porte, au CRFJ, un projet de recherche intitulé « La vie et l’identité des objets : Halach-technologia, solutions techniques et pratique du judaïsme à la croisée de la philologie et de l’ethnographie ». Cette recherche se focalise sur la conception et la fabrication des objets nouveaux facilitant la pratique de la halacha (la loi juive), auxquelles participent des rabbins, ingénieurs et designers. Ces derniers, affirmant « Tout est déjà dans la Michna », revendiquent la continuité conceptuelle entre la recherche technologique actuelle et la tradition antique organisant la vie du croyant. Ainsi, les recherches de Madalina Vartejanu-Joubert visent à étudier l’articulation entre, d’une part, le socle conceptuel fourni par les textes anciens et, d’autre part, l’invention d’« objets-solutions » permettant de concilier vie moderne et respects des commandements. Elle est amenée à collaborer avec le département d’anthropologie de l’université de Béer-Sheva, ainsi qu’avec l’université hébraïque de Jérusalem, l’Israel Institute of Technology (Technion) de Haïfa, et la Bezalel Academy of Arts and Design.

Page de Madalina Vartejanu-Joubert : http://www.inalco.fr/enseignant-chercheur/madalina-vartejanu-joubert

Julien VIEUGUÉ

Julien Vieugué est chargé de recherche au CNRS (TEMPS, UMR 8068). Ses travaux concernent la transition néolithique en Méditerranée. Il s’intéresse plus particulièrement à l’émergence des premières sociétés potières du Levant Sud (seconde moitié du 7. millénaire avant notre ère). Julien Vieugué dirige actuellement le projet ANR CERASTONE (2020-2024), qui vise à mieux comprendre les rythmes, les causes et les modalités d’adoption tardive de la poterie au Levant Sud. En collaboration avec Anna Eirikh-Rose (Chercheuse à l’IAA), il a réalisé la fouille du site « Byblos » de Nahal Zippori 3 (2018-2019) avant d’entamer celle du village « Yarmukian » de Sha’ar HaGolan (2022-2030) afin de mieux comprendre l’origine des premiers potiers de la région.

Page de Julien Vieugué : https://umrtemps.cnrs.fr/membre/vieugue-julien/

Page du projet CERASTONE : https://cerastone.cnrs.fr/