Par Evelyne Oliel-Grausz (chercheuse associée au CRFJ) – Les juifs d’Avignon, frappés par la Grande Peste de Marseille (1722), comme tant d’autres de leurs contemporains en Provence, sont triplement confinés, au sein de leur maison, des murs du ghetto, et de l’espace régional dans lequel circule la peste. Ils envoient des demandes de secours aux communautés juives proches et lointaines. Deux lettres inédites échangées avec Livourne nous éclairent sur les maux de la peste et du confinement, dont l’écho avec notre temps présent est étonnant, mais aussi sur la détresse de cette communauté, dont les mourants sont parfois convertis in extremis sur le lit d’hôpital. Ces lettres sont une leçon de solidarité en temps de crise.

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