Ce numéro consacré à la Méditerranée Orientale traite de la gestion de l’eau en Syrie, Turquie, Jordanie, Lybie, au Liban et en Territoires Palestiniens. Une « grande hydraulique » y a prévalu au cours du siècle dernier, transformant profondément les interactions entre la société et son environnement. Partout, le rôle joué par les organismes internationaux comme la Banque Mondiale est prépondérant. Une même temporalité a prévalu au travers de la région. L’interventionisme étatique a cédé la place au néo-libéralisme à la même époque dans chaque Etat. Dans le domaine de l’eau, ce processus de territorialisation étatique au travers du rapport à la ressource, puis du reflux de cette territorialisation, s’est basée sur une épistémologie bien particulière. Le rôle important des données concernant les aquifères émerge de ces études. Une fois rassemblées, les données continuent à être réutilisées pour des fins d’organisation humaine du territoire sans que l’on remette leur validité à l’épreuve. Ce numéro de la Revue Méditerranée permet d’aborder le rôle joué par l’épistémologie des sciences de l’eau dans la construction des territoires de la Méditerranée Orientale.

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