PhotoLe lundi 1er mars 2016 à 18h30 au CRFJ – Animée par Karine Lamarche, chargée de recherche au Centre Nantais de Sociologie (CNRS) et associée au CRFJ.

Qui sont ces jeunes Israéliens qui choisissent de tout quitter pour s’installer dans la capitale allemande ? Comment expliquent-ils leur décision de repartir de zéro dans un pays dont ils ne parlent pas la langue, où ils n’ont bien souvent que peu de perspectives professionnelles et qui, plus que tout, a été à l’origine de l’extermination de plusieurs millions de Juifs ? Comment vivent-ils leur installation à l’étranger, leur découverte de cette autre société et le regard que portent sur eux proches et moins proches restés au pays ? Depuis la « révolte du Milky » qui a secoué la toile à l’automne 2014, les Israéliens de Berlin n’ont cessé de faire parler d’eux dans les médias, sur les réseaux sociaux et dans l’arène politique. Car s’ils demeurent infiniment moins nombreux (entre 20 et 30.000 selon les estimations) que leurs concitoyens installés à New York, Londres ou Toronto, ils ont brisé un tabou en choisissant l’Allemagne plutôt qu’une autre destination et en y inscrivant durablement leur marque. Alors que pendant plusieurs décennies, la présence juive avait quasiment disparu, on trouve aujourd’hui à Berlin un magazine en hébreu, plusieurs restaurants servant des mets typiques de la gastronomie israélienne, des activités périscolaires pour les enfants, ainsi que des événements à destination des jeunes sabras peuplant les bords de la Spree.