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Le Projet

– 1525 mètres

– 919 photos

– Soit une photographie tous les 1,65 mètres en moyenne.

Pourquoi collecter et diffuser les interventions présentes sur le mur de séparation ?

Il ne s’agit pas d’une volonté de participer au débat concernant la légitimité ou non qu’il y aurait à peindre sur ce mur. Ce projet a été conçu comme l’enregistrement d’un élément paysager majeur dans l’espace israélo-palestinien. Majeur à bien des égards : au coeur de la politique sécuritaire israélienne, au milieu de la vie de nombreux palestiniens qui y sont confrontés quotidiennement, au centre de l’attention de la communauté internationale qu’il s’agisse de la communauté politique et/ou artistique. Ce projet se présente comme une collection permettant à tous de se confronter à cet élément paysager à l’aide des 919 photographies présentées.

A un instant donné (mars 2013) ce qui est présent sur le mur de séparation est collecté de manière exhaustive. Il s’agit de créer une base de référence à partir de laquelle l’étude des évolutions des graffitis présents devient possible. En effet, le street art est par essence un art éphémère, voué à être recouvert ou à subir les dégradations dû aux aléas (vent, soleil, pluie…). Ce projet vise à garder une trace de ces interventions, à les rendre accessibles à tous.

Comment représenter un ouvrage de plusieurs kilomètres de long, de huit mètres de haut, de trente centimètres d’épaisseur et recouvert de manière presque continue par les oeuvres d’artistes internationaux, palestiniens et israéliens ?

Un tel élément paysager semble hors d’échelle pour être représenté. Il semblait difficile de pouvoir le donner à voir dans sa totalité. A ce premier constat s’ajoute l’impossibilité technique de filmer le mur et ses graffitis en un long travelling. Le recul est en effet souvent insuffisant et ne permet pas d’utiliser une caméra. L’idée est alors apparue d’utiliser un appareil photo numérique muni d’un grand angle et, de façon systématique, il a été possible de prendre un cliché tous les deux mètres environ le long du mur. En moyenne, une photo a été prise tous les 1,65 mètres. La portion photographiée du Checkpoint 300 jusqu’au camp Aïda, longue de 1525 mètres, se subdivise en trois aires. A deux reprises, il est impossible de suivre le tracé du mur. Les artistes eux-mêmes n’ont pas pu accéder à certains espaces, restés vierges. Ceci explique les deux coupures dans la succession des photographies.

Sur ce site, chacun peut réaliser son propre parcours le long du mur. La bande son, enregistrée en cheminant sur ce trajet a été conçue pour que le spectateur soit plongé au milieu de l’environnement sonore. Le trajet, bien que virtuel, devient visuel et auditif, sensible donc. Les cartes permettent de se repérer à mesure que se déroule le parcours au rythme des arrêts que chacun peut effectuer sur l’une ou l’autre des portions du mur.

Ce site est conçu comme une expérience que nous proposons à chacun d’effectuer. Ainsi, nous encourageons vivement les réactions et commentaires, afin que chaque parcours, chaque personne, vienne enrichir ce document.

Accéder au site

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