Chloé Rosner

Thèse en cours :       
« Histoire sociale de l’archéologie juive et israélienne au XXe siècle à Jérusalem » sous la direction de Claire Andrieu (Centre d’Histoire de Sciences Po, Paris) et co-direction de Vincent Lemire (Paris-Est Marne la Vallée), au Centre d’Histoire de Sciences Po (CHSP).

Bourse doctorale de Sciences Po, Paris (2014 – 2017) ; Bourse de la Fondation pour la mémoire de la Shoah et la Fondation du Judaïsme français (2017-2018)

Ma recherche a pour objet : l’histoire de la discipline archéologique pratiquée au sein d’institutions dites juives, hébraïques puis israéliennes localisées à Jérusalem, de la fin de l’Empire Ottoman jusqu’à la Guerre des Six jours de 1967. J’analyse également les acteurs qui composent ces institutions, en soulignant leurs différents parcours personnels et professionnels, à l’échelle individuelle mais également collective, afin d’appréhender la manière dont la discipline se construit, se développe et interagit avec la société juive en Palestine puis israélienne. Mon doctorat est fait au croisement de l’histoire sociale, de la sociologie des sciences, de l’histoire de l’identité et de la mémoire, mais également de l’histoire de Jérusalem et sa construction mémorielle. Ces thématiques s’inscrivent dans l’histoire plus large du Sionisme, et plus spécifiquement de la transformation de la communauté juive en Palestine au début du XXe siècle pour enfin verser dans l’histoire des vingt premières années de l’État d’Israël. Cette chronologie longue permet d’étudier le développement de la discipline au sein de différents cadres et contextes politiques, celui d’un Empire, d’un Mandat et finalement d’un État. Elle fait également intervenir des questions de circulation du savoir, des rapports entre science et société, et mobilisent des notions à l’instar de l’histoire du patrimoine et de l’histoire du tourisme archéologique.

L’objectif de mon doctorat est d’interroger la manière dont se construisent les liens entre l’archéologie et la société juive puis israélienne, et de présenter les formes et dimensions que revêtent cette relation. Plus précisément, je souhaite définir par une démarche historique, basée sur un corpus d’archives provenant de différents fonds principalement localisés à Jérusalem, que je confronte, quels sont les dimensions, rôles, influences sociales, politiques et culturels qu’on confère à l’archéologie. Réciproquement, il s’agit d’interroger de quelle façon et dans quelle mesure, la société et le politique font usage de la discipline.

Publications:
« Des institutions et des Hommes : Histoire sociale de l’archéologie israélienne », Carnets de l’Orient, n°130, Printemps 2018.

« Pour une histoire contextuelle de l’archéologie israélienne », Carnet hypothèse du CRFJ, 2014, http://crfj.hypotheses.org/310

 

Communications :

« Histoire sociale de l’archéologie juive et israélienne à Jérusalem entre 1913 et 1967 » à la Journée doctorale : Textes, Sources, Terrains, et Contextes organisée par l’EHESS et le Centre des études juives, 13 juin 2017

« The PEF a British archaeological labotory in the Holy Land » avec Simon Dorso à la Conférence : The Palestine Exploration Fund and the early exploration of the Holy Land » organisée par l’Université de Haïfa, 20-21 décembre 2015

« L’archéologie israélienne dans les Territoires occupés de 1967 à nos jours », Colloque: «150 ans de contribution française à l’archéologie palestinienne », organisée par l’Institut Français du Proche-Orient (IFPO) et École biblique française d’archéologie (EBAF), 11-12 octobre 2013